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خطري Khattry
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15 novembre 2006

Les islamistes en Mauritanie: Evolution dans le

Les islamistes en Mauritanie: Evolution dans le discours ou changement de pratiquet .

Le courant islamique mauritanien représenté au sein des " réformateurs centristes" avait déclaré naguère, dans un document qui traite de leur vision politique- une vision qui augure l'avènement d'un nouveau discours islamique pour ce courant- qui représente la référence religieuses et le programme politique en même temps et qui essaie de proposer des solutions détaillées aux problèmes du pays ; comme elle présente un terrain d'entente commune où les réformateurs centristes peuvent se croiser avec les autres acteurs politiques. Nous tenterons dans ce qui suit de faire parler le document pour savoir s'il s'agit du couronnement d'une gestation idéologique qui s'est soldée par l'évolution du discours islamique chez ce courant ou un simple changement tactique dicté par la conjoncture politique ; même s'il n'affecte pas le noyau du discours ou les convictions du groupe.
Le discours islamique est composé de deux mots : discours et islamique. Le concept discours est selon Zekiye El Milad (penseur Islamiste et Professeur Universitaire) la structure du texte lié et interactif par les conditions et composantes du temps, de l'espace et de l'état. Ce dernier étant plus communément connu sous l'appellation de " l'ère ". Selon le même auteur, le concept " islamique concerne la "référence du discours ". Cette référence qui porte sur les règles et idiomes auxquels se réfère le  

discours, s'appuie ou se ressource. Le discours islamique comme le dit le professeur Saleh Karker (Dr des leaders de la mouvance islamique en Tunisie) " est la manière de comprendre l'Islam et son envoi aux êtres dans l'une des ères vécues par l'humanité. C'est aussi une opération composite où le texte s'introduit d'un angle alors que le vécu des êtres vient d'un angle différent ". Le rôle de l'intelligence humaine dans la liaison entre la foi et la réalité et pour tirer les enseignements et lois qui s'imposent pour gérer le réel et le faire évoluer viennent d'une troisième direction. Ce que confirme avec lucidité que le discours islamique n'est pas la parole de Dieu- comme le reconnaît le Docteur Abdel Wehab Messri (philosophe égyptien) mais le fruit d'interprétation jurisprudentielle des musulmans dans le temps et dans l'espace. Il est donc multiforme, prolixe et l'histoire des musulmans consiste à l'expression de cette abondance et cette multiplicité ".
Le discours est ce côté changeant qui matérialise la jurisprudence humaine et dont l'appartenance islamique a contribué à sa pérennité. Cette appartenance a fait que le côté changeant reste lié à la partie inamovible ; plus encore y prend naissance, s'y construit et s'y repère dans sa quête continuelle du bien humain ; sans confirmer le changement ou modifier l'invariable. Une relation inévitable pour que ce discours garde son appartenance et sa sincérité à la fois. Comme le cite Zekiye El Milad " l'aspect changeant ne doit pas se dissocier de l'aspect fixe ; comme ce dernier ne doit pas souffrir de l'absence du changeant. Ce dernier donne au premier l'élément de son organisation qui le protége du désordre et de la démesure. A l'inverse, le fixe reçoit l'élément de la souplesse et du mouvement qui le prémunirent de l'inertie et l'immobilisme ".
Cette relation est difficilement compréhensible pour les chercheurs qui se contentent d'étudier la Cheriaa islamique " jurisprudence " ; convaincus qu'elle ne sert pas à faire les ordres religieux et qu'elle ne présente pas un Figh riche dans ses règles et ses hypothèses ; où les lois dérivées adoptent les textes initiaux et où ses derniers assimilent les nouveautés en matière d'incidents et d'événement
Le discours des réformateurs centristes s'inscrit dans un cadre général devenu le discours de bon nombre de mouvements islamiques. Selon Said Mebchour, (écrivain nationaliste) " la nature du changement que vit le courant islamique de bons jours a fait qu'il dépasse son état de propagande, ses aspects culturel et social pour paraître comme une structure jurisprudentielle politique dont l'objectif est de poser une définition reconnue dans le milieu politique ; en plus du passage du profil d'ennemi à la sécurité à celui de partie politique et par conséquent profiter des ressources matérielles et morales dans cette situation ".
Et puisque le discours islamique est un milieu pour la diversité des vues et la multiplicité jurisprudentielle, il était aussi diversifié comme les écoles comprenant plusieurs catégories du discours dont :

- discours salafiste qui repose sur la correction de la foi et la purification de piété qui a donné naissance à un autre discours salafiste scientifique sans considération aucune pour la politique et un autre activiste opposé à lui, un troisième jihadiste dont l'objectif est de fonder par la force un Etat islamique.
- Un discours globaliste qui se qualifie de centriste et modéré et appartenant à l'école des frères musulmans qui a connu depuis sa création en 1928 par Hassen El Benna plusieurs grands tournants. Entre ses hautes et basses marées, l'étape de Hassen El Benna a évolué de l'extrémisme au repli sur soi pendant l'ère de M. Seyd Ghotob puis la tentative d'ouverture et l'incertitude de nouveau avec que son discours ne se fixe dans sa nouvelle position après 1993 sous forme d'acceptation de la démocratie comme conduite au pouvoir, au multipartisme en tant que pratique politique accessible à tous même aux formations politiques à prépondérante libérale ou communiste et appelle à l'alternance pacifique au pouvoir.
- Discours idéologique qui se fonde sur l'action culturelle et politique et dont le principal objectif est d'arriver au pouvoir et en reportant le combat religieux dont la Daawa à la sauvegarde des préceptes de l'Islam et ses verts jusqu'à la fondation d'un l'Etat islamique non soumis à la question de liberté et laissant beaucoup d'équivoque sur sa foi dans la démocratie. Mais qui exprime aussi sa condamnation des autres mouvements islamiques. C'est le parti de la liberté fondé par Taghiyou Dine Nebhanni en 1950.
- Le discours de l'organisation El Jihad qui est fondé sur 'la renaissance l'obligation absente' et l'anéantissement des régimes politiques gouvernant dans le monde musulman que ce discours considère de réservoir de l'anarchie et qu'il dénie en faisant la distinction entre sa mécréance et sa gabegie, entre les individus et la société qu'elle dirige ; et qui œuvre pour jeter les bases du Khalifa islamique par le Jihad. Le discours refuse la démocratie et tout ce qu'elle prône comme systèmes et institutions. Ce discours est né sur les mains de Mohamed Veraj l'un des assassins de Nouar Assadatt , à la fin des années 70.
- Discours de la Jemaa " de l'hégire et du déni religieux " fondé par Moustapha Choukri (islamiste Egyptien) à la fin des années 70. Ce discours adopte le principe de déni religieux de la société toute entière - gouvernants et gouvernés- par considération de la société du temps de l'ignorance où la Daawa et la restructuration sont peine perdue ; comme le dit le Dr. Abdellahi Nefissi. (Analyse politique Koweïtien) Plus grave encore, il faut l'exterminer et l'enterrer. Ce discours refuse la démocratie et tous les formes occidentales de pouvoir comme il dénie tout ce qui s'y réfère.
- Discours de la Daawa Tebligh qui vise à la purification et la culture de l'esprit ; en plus de la recherche de l'individu musulman. Le discours ne traite pas de la politique et n'accorde aucune importance à l'édification d'un Etat musulman. Le discours de la Daawa et Tebligh est fondé par Mohamed El Yass El Kandahouly.

La vision des réformistes centristes s'inscrit dans le discours des " frères musulmans " dans leur dernière conception qui prône l'action politique comme choix stratégique irréversible et qui adopte la démocratie et ce qui en découle de dispositifs de régime. Leur nouvelle appellation portent les signes de leur discours, leurs objectifs et leurs description qu'ils aiment pour être présentés ; mais aussi leur conduite dans l'action quand ils disent " nous sommes les réformateurs et la reforme est notre objectif, et nous les centriste la modération est notre qualité …. Notre réformisme s'oppose à la précipitation dans les choses, de brûler les étapes et les passages. Et notre modération s'oppose à l'extrémisme dans le concept et l'exagération dans les manières comme elle confirme la mesure de notre vision et l'équilibre de notre conception et la moyenne de nos pratiques. "
Cette note est apparue très adaptée à cette vision et je considère la note comme étant le résulta d'une révision critique du processus et d'une évaluation globale de l'expérience, car elle prend naissance à partir de la réalité et de l'histoire récente comme elle réactualise les épreuves par lesquelles est passé ce courant : 1994, 1999, 2003, 2004, 2005 et qui tente de combler les brèches exploitées par l'ancien régime pour resserrer l'étau sur le courant et l'isoler pour accompagner la conjoncture mondiale et défis depuis le 11 septembre 2001.

La note est venue pour essayer de réconforter beaucoup de politiciens et d'intellectuels mauritaniens et de ceux qui répètent sans cesse que le courant islamique n'a pas une vision politique claire et explicite dans les objectifs ; ni un programme politique qui peut drainer les foules autour de lui ; dont l'action est focalisée sur des promesses pour ceux qui le soutiennent du paradis et l'intimidation de ceux qui s'y opposent de l'enfer.

Les symboles du changement dans le discours des réformateurs centristes

Si ces réformateurs étaient constitués au sein d'un regroupement islamique qui s'auto déclare pour la première fois, il serait impossible de croire dans leur discours ; à plus forte raison pour un chercheur d'évaluer leur vision politique et leur discours islamique ; à moins que cela ne soit de la propagande en leur faveur ; étant donné que les mouvements ne peuvent pas entreprendre des programmes indépendamment de leur passé ; mais cette Jemaa est celle qui s'est présentée comme la Jemaa née en Mauritanie au début des années 80 avec la disparition de figures et l'apparition d'autres personnalités et leurs appartenance que j'ai connu .

1.le changement du titre islamique

Le fait que les réformateurs centristes ont accepté de faire des concessions par rapport à leurs qualités d'islamiques, porte beaucoup d'éléments évocateurs, notamment quand on sait qu'ils ont justifié cette concession par deux raisons qui expliquent à la fois le choix de la nouvelle appellation :

(une conjoncture et une mobilisation qui ont créé chez les gens des réserves et ont provoqué des rumeurs sans fondements et sans preuves, la discrimination constatée dans les écoles islamiques à travers le monde et qui est devenu très manifeste depuis ces dernières années s'impose de lui-même)

2.le changement des synonymes du dictionnaire du nouveau discours

Il y a un changement net des synonymes dans le dictionnaire du nouveau discours islamique. Les termes qui formaient le fondement de ce discours dans les années 80 et le début des années 90 où ce discours puisait toutes ses forces et attraits religieux, choura, khalifa, hakimiya maarrouf ; mounkar pour être remplacés par d'autres termes nouveaux à connotation moderne comme "la patrie" : (29 fois), Mauritanie (13 fois), la liberté (11 fois), loi (7 fois), démocratie (7 fois), économie (15 fois).
L'utilisation fréquente de ces termes et la disparition des concepts qui étaient le noyau de ce discours pendant les deux dernières décennies exprime une l'aspiration du courant des réformateurs centristes à présenter un discours civil pour pouvoir concrétiser un partenariat politique ou un contrat social avec l'ensemble des acteurs politiques où chaque partie fait des concessions sur ses doléances dans l'espoir d'arriver à un terrain commun. Les preuves sont là pour prouver ce constat avec la répétition des mots patrie ( 29 fois), Mauritanie (13 fois), alors que le concept Islam n'a été cité que (13 fois). Ce qui confire de plus, l'importance accordée à la patrie dans ce nouveau discours au détriment du mot 'l'slam'.

La note est venue pour présenter un discours qui s'apparente avec ce que Saleh Karkar a qualifié de " discours islamique idéal " et dont il dit : " le discours islamique idéal est ce discours qui répond aux attentes de l'humanité et qui lui offre les solutions dont elle a besoin conformément aux exigences de l'heure. Si les gens vivent gouverner par le discours de ceux qui les ont précédé, ils vivront et reproduiront les manières de leurs prédécesseurs d'où leur retard par rapport à leur ère ; avec ce que cela peut présenter comme sous développement général dans tous les domaines de la vie… Si le discours islamique est moderne, les musulmans qui ne seraient pas plus avancés par rapport au reste de l'humanité, ne seront pas moins développés. " Le courant réformateur était très soucieux pour mettre en exergue la différence des points de vue avec les écoles islamiques, lesquelles il s'accorde dans les concepts idéologiques et religieux ; et cite les sujets d'accord avec les forces politiques nationales qui ne partage pas avec elles l'orientation idéologique et la vision politique. Ce qui peut combler le vide et l'écart entre le courant islamique et les autres acteurs politiques. Mais cette métamorphose peut se répercuter négativement sur la popularité du mouvement réformateur dans l'avenir selon Said Mebchour qui ajoute : " il faut beaucoup de temps pour les mouvements islamiques pour intégrer les mutations profondes qui peuvent apparaître dans le discours politique de son organisation. Ces mouvements peuvent être confrontés à des polarisations ennemies surtout de la part des mouvements jihadistes, encouragé par les événements successifs dans le monde arabe et islamique d'attaque sauvage extérieure, de chute dans les valeurs et de la détérioration du niveau de vie en plus de l'expansion de la corruption financière et politique et la lenteur de l'opération d'intégration au sein du système et dans l'opération de démocratie ".

Des indicateurs sur le discours des mouvements islamiques

Le discours des mouvements islamiques se mesure à l'aide d'un ensemble d'indicateurs dont les plus importants sont :

1.le renouvellement du discours

Tout mouvement islamique qui cherche à se présenter comme un partenaire politique ou une alternative moderne dans le système démocratique est obligé de réviser ses principes, ses objectifs, ses discours et les moyens de son action ; une révision qui ne doit pas se fonder sur l'omission ou l'ajout sans motif ; mais une action jihadiste qui accompagne les origines et se fait guider par les règles pour concrétiser le renouveau conformément à la conception scientifique inaliénable. Ce que les réformateurs ont voulu signifier en disant " nous croyons que le Jihad fondé sur le Coran assimilateur de la réalité et de l'intérêt est l'outil pour le renouveau dans la religion et ses progrès de tout temps ". Le défi auquel les réformateurs centristes et les autres mouvements islamiques seront confrontés est l'existence du savent, l'homme de jurisprudence qui a réuni toutes les conditions théorique de cette science, et connaît parfaitement ses réalités sur le terrain.

2. le concept du changement social

Dans la note, il a été écrit :

- les réformateurs centristes refusent la précipitation, de brûler les étapes et les passages,
- Ils croient dans la nécessité du cumul dans la restructuration,
- Ils refusent l'extrémisme dans le concept et l'exagération dans le comportement,
- Ils confirment la modération de leur vision et l'équilibre de leur théorie en plus de la mesure de leurs pratiques sans démesure,
- Ils prônent un centrisme vidé de l'exagération et lutte contre les facilités idéologiques, pratiques

Ces termes profondément significatifs car définissant le concept de changement social chez les réformateurs centristes ; et c'est le niveau qui permet de mesurer selon Ahmed Zaki (écrivain chercheur) la maturité du mouvement et sa distinction qui dit sur les mouvements islamiques mûres ; " il existe des mouvements qui a créé un projet politique qui prend en considération les spécificités de l'étape et les priorités indispensables en plus du niveau possible dans la vérification, la réalisation et le privilège de la partie par rapport à l'ensemble, la réflexion proche par rapport à la réflexion lointaine et la planification plausible à la place de la planification idéale ".

3. le rejet de la violence

La note a clairement exprimé le refus et le rejet de la Jemaa de la violence en disant " nous avons rejeter avec certitude toutes les formes de violence, de l'extrémisme ". La note a clairement condamné aussi l'expression de Jemaa islamiques qui prône le recours à la violence dans ses stratégies et a qualifiés les groupes qui usent de la violence et qui s'est liée avec les bandes de trafic. La note a rejeter l'expression " Mounkar " qui était un concept central dans le discours islamique à la fin des années 80 et le début des années 90. Une action voulue visant à innocenter des recours à la violence faits par des groupes islamiques sous le sceau de changer le péché ( mounkar).

4.La reconnaissance de l'autre

L'acceptation de l'autre et le noyau de la démocratie et le secret de la conviction du principe de liberté ; et tout groupe islamiste qui s'oppose à l'opinion d'autrui et son droit de changer son idéologie et ses idées et la constitution du système politique qui va avec ses convictions ou pose pour cela des conditions et des règles antérieures est un groupe qui ne croit pas dans la démocratie comme manière de gouverner, ni la liberté comme un but dans la vie. Les réformateurs centristes ont exprimé leur acceptation de l'autre quand ils disent dans la note que leur " centrisme s'éloigne de l'exagération et reconnaît le droit à la différence et la divergence . Je ne considère pas le mot " centrisme" comme une manière de faciliter exagérément la pensée et le comportement ; car comporte une intention occulte qui exclut toute idéologie opposée quand celle-ci s'écarte de la conception de la Jemaa dans la conception de l'Islam.

5.La position par rapport à la démocratie

Etant donné que la position par rapport à la démocratie est un repère qui permet de mesurer la sincérité d'un courant islamique qui exprime son désir de participer dans le jeu démocratique ; car certains courants islamiques recourent malgré eux à la démocratie comme pour autoriser les interdits selon les nécessités. Ce qui revient à dire que si le courant islamique arrive à prendre le pouvoir, il rejettera la démocratie, fermera les bouches, ligotera les libertés et pendra les opposants et fera des hommes de réflexion des mécréants pour motif de mise en application de la Cheria islamique et la reconsidération de la Chourra et les dirigeants en matière de régime. Mais les réformateurs ont montré qu'ils croient en la démocratie et qu'ils la trouvent comme un choix stratégique en disant " notre acceptation de la démocratie, du multipartisme et de l'alternance pacifique au pouvoir est un choix stratégique certain ; comme nous rejetons la dictature et ses motifs, le parti unique et ses corollaires et considérons la démocratie avec ce qu'elle offre de climat de liberté et de compétition, de surveillance, de transparence comme garants du développement, du progrès et de lq renaissance " .

6.La position par rapport à la civilisation occidentale :

La position par rapport à la civilisation occidentale est un indicateur qui ne manque pas d'importance par rapport aux indicateurs qui l'ont précédé. Parce que cette civilisation a donné à l'humanité bien de réalisations matérielles et techniques qu'aucune personne qui se respecte ne peut réfuter au nom d'une religion, d'une croyance. La note n'a pas fait allusion à cette question ; mais il est clair que les réformateurs acceptent tout ce qui positif dans la civilisation occidentale et veillent à développer leurs relations avec l'Europe qu'ils considèrent comme le principal partenaire du pays et le développement de leurs relations avec les Etats-Unis d'Amérique sans porter atteinte à la souveraineté et en garantissant les intérêts communs.
7. La position par rapport à la femme :
Si la position par rapport à la femme est un autre indicateur de l'ouverture du courant islamique qui cherche à prendre le pouvoir par les voies démocratiques, la note ne parle pas de la femme de sorte à donner une position précise ; car n'ayant été citée que dans le passage social où l'allusion à son égard était plutôt superficielle et passager comme la définition de stratégies pour l'émancipation de la femme et sa participation dans les différents aspects de la vie sociale, de l'Etat et son soutien pour qu'elle s'acquitte convenablement de son rôle familial et promotionnel pour une meilleure complémentarité dans la société.

Je considère que la femme mauritanienne avait droit à plus d'égards de la part du courant islamique et une position plus claire et positive quant à sa participation politique. Le passé islamique ne justifie pas ce désintérêt où la femme avait joué un rôle prépondérant dans la Daawa, l'activisme, la politique dont certaines sœurs ont payé cher le prix.

En conclusion, on peut noter quelques insuffisances :

_ Absence d'une école islamique proprement mauritanienne ayant des références idéologique ce qui a causé une diversification des sources et a entraîné une ambiguïté dans la vision politico idéologique.
- incapacité de présenter des femmes leaders islamistes au niveau national.
- L'appartenance de cette mouvance aux frères musulmans était claire sur le plan idéologique mais sur le plan organisationnel, une ambiguïté plane.
- L'acceptation de l'autre demeure l'objet de doute tant que la majorité de cette mouvance croit qu'elle est la seule à avoir divine ce qui peut conduire à l'exclusion de l'autre sur le plan politique.
- Absence d'une position claire quant aux réalités de l'identité culturelles mauritanienne (rite malékite soufiste et achaaria)

Enfin, je trouve dans cette volonté d'éclairer et de réviser le processus et d'évaluer l'expérience et le renouvellement du discours islamique que les réformateurs centristes doivent :

déclarer clairement leur position par rapport aux musiciens et artistes, car ils sont accusés d'opposés à cette frange de la société ; au lieu de donner des signes sombres sur l'encouragement des artistes et de l'innovation ; car la question de l'art est plus grande pour être résumée dans de simples expressions,

revoir leur relation par rapport aux institutions religieuses officielles car leur différence de point de vue avec cette entité a porté préjudice à l'Islam et l'a transformé de religion à caractère rassembleur et une foi organisante en une épée levée contre tout belligérant contre son ennemi.

Par Mohamed El Mehdi Ould Mohamed El Bechir
mohamedelmehdi@maktoob.com

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